Film, Voyage

Pendant ce temps au Madagascar

Et bien Rivotanana a été présenté au gala d’ouverture des Rencontres du Film Court Madagascar 2013 finalement. Devant le jury, devant les embassadeurs, devant le ministre de la culture, devant les invités d’honneur. Et il parait que ça a bien rigolé.

http://www.newsmada.com/index.php/newsphotos/13065-ouverture-8e-edition-des-rencontres-du-film-court-rfc8-madagascar-#.UXqBQrWG18E
Avec deux belles photos de Rivotanana tournées à l’envers parce que personne comprendrait pourquoi c’est à l’envers dans l’article sans avoir vu le film au complet.

Et Fabien ANDRITIANA a gagné le prix de la meilleure fiction. Marc Tawil s’est bien dévoué à ce film là et moi j’y ai fait 2 effets spéciaux (tsé mes posts de pénis précédents…)

Encore une fois, Rivotanana se visionne ici : https://vimeo.com/59966300
Entrez « preview » et le tour est joué.

Et Trois zébus pour un cocu se visionne ici : https://vimeo.com/53866569

C’était malade ce voyage là. Cette année c’était David Dufresne-Denis qui le faisait, et dans son premier escale il a tourné ça : http://www.youtube.com/watch?v=gkdIEta1Z78

Film

Abitibi avec des Kinoïtes.

Pour une première virée en Abitibi le scénario était idéal ; logé et nourri dans un festival de film, avec des amis, avec une voiture de courtoisie et dans le but de produire un court métrage. Une conduite qui m’a apparue moins longue qu’elle était en réalité nous a fait passer par Mont-Laurier, où j’ai mangé une poutine d’épicerie et où Charles-Louis se régalais des gens pas très jolis. À Val d’or, on a pu voir ce que ça faisait quand tu foutais un cratère lunaire géant dans le milieu d’une ville. À Malartic, on a pu voir le mur de gazon comique qui sert à ne pas voir la mine géante qui a fait que 1/3 de la ville a été déplacée.

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Fallait bien venir dans le nord pour réaliser que la première neige c’était déjà chose du passé par ici.

Nous prenons possession de nos chambres. Le lendemain c’est déjà le rendez-vous de production. Nous sommes le vendredi 28 octobre 2011 et une vingtaine (gros gros max) d’acteurs/réalisateurs/pas trop sûr d’être quoi. Il faut comprendre que le concept de Kino Kabaret à ce moment là n’était peut-être pas très précis pour tout le monde. Pour nous, délégation Montréalaise, c’est clair que nous devions tous nous démener pour livrer un film pour la projection et d’aider tout le monde du même coup, c’est notre engagement. On a créé un choc en disant a certains, hésitants à faire un film, que oui on est là pour tous faire des films. On doit remplir la soirée de dimanche 30 octobre avec des courts métrages ; un max de films, et un max de qualité. Ça donne peu de temps. En exposant mes idées, je me rends compte que seulement une tient la route ; celle d’exploiter le déménagement des habitants de Malartic avec un court absurde sur le sujet. Je mijote sur l’idée.

Vendredi 28 octobre 2011. Midi.

Pour s’inspirer pour des films improvisés, la référence à Rouyn c’est à la Ressourcerie Bernard-Hamel que ça se passe. Du stock louche, il y en a. Du linge, il y en a. De la déco, il y en a. J’achète un casque, j’achète un dossard de gars de la construction et deux décorations de Noël assez grosses. Mon idée se précise alors que je me dis que j’aurai un personnage qui vient démolir une maison alors que l’habitant de la maison n’a aucune idée que sa maison est pour être détruite.

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Le décor impressionnant en face du magasin.

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Simon a des oreilles de lapin. Aucune idée dans quel film ça a été utilisé. Celui de Catherine?

Vendredi 28 octobre 2011. 15h00.

La fourmilière est bien en marche.
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17h00

On pogne le van et on part en repérage. Je prends des photos de pelle mécanique et Simon cherche son décor lunaire. Il y a souvent des débris non désirés dans les plans.

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C’est pas si concluant étant donné que nous n’avons pas l’éclairage de nuit pour tester son film mais au moins on connait les petits coins qui ont du potentiel.

La soirée est dépensée à travailler à gauche et à droite et voir comment ça roule pour tout le monde.

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Team Montréal reste au Kinolab.

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OVNIS en devenir sur le plancher pour le film de Charles-Louis.

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OVNIS en devenir sur le côté de l’hôtel.

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La peinture argentée qui ne sèche jamais sur le plastique mou des OVNIS.

Minuit

Faut trouver un vrai de vrai lieu de tournage pour le film Cosmika de Simon Beaupré.

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Ça a un sale look.

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Mais le vrai spot c’est ici. Bonjour la lune.

On passe voir Lawrence. Son film prend vie.
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Et j’ai de la protection devant ma chambre.
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Samedi 29 octobre 2011. 07h00.

Je me lève ce matin là avec l’espoir de trouver une pelle mécanique pour mon tournage. Quelques appels, quelques contacts, mais personne ne peut m’aider. Et au moment où j’aurais été prêt à mettre un peu d’argent pour louer la machinerie lourde j’ai affronté le fait que ces commerces sont fermés la fin de semaine. Je me lance à l’aveugle devant la maison de Jonathan Foucault, le gars qui avait tellement de ressources sur ce shoot là qu’il est automatiquement devenu directeur de production, et me rend compte immédiatement que les voisins refont leur toit. À chaque 3 minutes, une compresseuse fait un bruit monstre d’une durée de 1 à 2 minutes. Le reste du temps, il y a des bruits de fusil à clou dans la toiture. On entend tout ça dans le film et nous devions interrompre les prises dès que la compresseuse, ou qu’importe ce que c’était, lâchait son vacarme dans le voisinage. Pas idéal mais nous n’avons pas le choix. Le tournage à ce premier lieu se passe bien considérant que le dialogue n’existait que sous forme de phrases clés sur un post-it et d’un fil conducteur. Le père de Jonathan interrompt jovialement le tournage pour nous parler de ce qu’il connaissait sur les déménagements miniers en Abitibi. Il dit que ça jouait très dur parfois pour te faire sortir de ta maison ; c’est pas mal le sujet de mon film.

Le deuxième lieu est aussi inconnu, c’est Jonathan Foucault qui s’occupe de ça aussi. C’est le sous-sol terreux d’un bloc appartement dans lequel il y avait déjà eu un dégât d’égouts étouffé avec de la chaux.

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Ça c’est plus complexe, j’étalle mes bébelles de Dollarama partout et j’établis les déplacements du personnage. On s’éclaire comme on peut et la poussière et le sable gagnent sur tous nos mouvements et sur tout mon équipement. Ma lentille 50mm faisait un beau bruit de papier sablé quand je changeais le focus. Cette partie là aussi se déroule quand même assez bien et nous sortons au plus vite de ce trou. 6 heures de tournage en tout et c’est un wrap.

En soirée, je tombe cameraman sur la production de Martin Blais qui incarnait le personnage principal de mon film. Il me reconfirme que nous seront dans un party d’Halloween. En étant dans un party et en pouvant dire que j’ai fait quelque chose pour l’Halloween, ça faisait un équilibre de travail versus divertissement vraiment très cool.

Pour ce tournage là ça a été le froid l’ennemi principal des acteurs pour la scène de ruelle. Le résultat est ici : https://vimeo.com/31806729.

Notez que l’actrice n’a pas eu le temps d’enregistrer ses répliques pour le bar… et ça me fait rire à chaque fois. Kino. Il est passé 3h du matin.

Dimanche 30 octobre 2011 11h00

Je me lève et je commence tranquillement à faire mon montage et mes effets et ça dure jusqu’à la toute dernière seconde où il faut livrer nos films pour la représentation en soirée, et même là je squeeze des effets spéciaux pour 2 autres films. On arrive en catastrophe au Cabaret de la dernière chance et nous manquons quelques films, inquiétant probablement l’organisation du festival.

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Le bar est plein, l’ambiance est super.

Je présente Unobtanium : Sur Vimeo
Sur STV

Mine de rien, notre apport au festival était génial. D’un Kabaret qui tenait avec des ficelles, j’pense qu’on a livré un maudit bon show.

Fin de soirée chez Morasse et son panneau qui dit « Meilleure poutine au monde ».
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C’était une belle expérience, mais j’ai eu des frites beaucoup trop rôties et graissées.

Le lendemain, c’est le départ… et j’ai jamais trouvé le temps d’aller à la microbrasserie au Trèfle noir. Mais on prend le temps de s’arrêter un peu à Malartic…

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On est peut-être pas supposé être là près de la mine. Hé bein.

N'importe quoi

Des bons Kinos

Avec des vingtaines de cellules Kino actives et un paquet de Kino Kabarets, comme 3 en Belgique seulement ce mois-ci c’est difficile de voir tout passer. Pour Kino le seul point de contact demeure encore Facebook. J’ai vu passer ça ce mois ci. :

Panique dans le ciel
https://vimeo.com/62838622
Une affaire de fou réalisée au Kabaret de Caen. C’est drôle, drôle, drôle. Bonus ; ça met en vedette Christophe Amsili qui joue aussi dans mon film « Ton chien est mort ».

Contretemps
https://vimeo.com/63472625
Un défi Kino un peu cochon qui a été présenté vendredi soir à la soirée Kino. Ça a gagné avec raison.

The Incident
https://vimeo.com/61424659
Un OVNI qui a fait une belle tournée des festivals. Jules nous encourageait à pas trop décortiquer et plutôt se laisser aller dans le trip. Dans les deux cas, le film marche bien.

Retour au Mont Noshaq
http://kino00.com/films/kabaret-de-montreal-2011/retour-au-mont-noshaq/
Fuck yeah. Sérieux. Bonus ; Iphy joue dedans.

Run
https://vimeo.com/52426876
Moins mon genre, mais c’est efficace. Filmonik Halloween KinoKabaret 2012.

This place was a shelter
http://genero.tv/watch-video/35626
Romain Assénat qui fait quelque chose de vraiment envoûtant. Je sais même pas si ça a été fait en Kabaret. Je m’en fout. C’est un gars de Kino, pis c’est crissement beau.

Après 2 ans à l’avoir visité, c’est le Kino Kabaret International de Bruxelles qui débute dans quelques jours. Ça produit toujours d’excellents films. Je vais devoir surveiller ça tant bien que mal sur mon feed FB. Il y en a aussi un qui débute à Montpellier dans 3 jours…

Voyage

Le Madagascar à distance

Il est 8h au Madagascar et c’est le mercredi 10 avril. L’an dernier j’étais dans ce merveilleux pays et ce soir un film de Fabien ANDRITIANA et Marc Tawil passera au Rencontres du Film Court Madagascar dans la compétition officielle catégorie « fiction« .

OMBY TELO TA KALON ’NY ENTANA /
TROIS ZEBUS POUR UN COCU

Fabien ANDRITIANA / 05mn10

A mi-chemin entre la fiction et la réalité, ce conte
malgache raconte l’histoire d’un cocu qui se
concocte une douce vengeance.

Je m’adonne à avoir fait les effets spéciaux là dessus.

Yeop
La censure c’est probablement ce que tu penses que c’est. En plus on le voit dans le teaser

Hors compétition, j’ai Rivotanana présenté le vendredi 12 avril à 18h à la gare Soarano.

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Mettons que tu lis mon blogue, pis mettons que tu ne seras pas au Madagascar vendredi, pis mettons que t’as pas vu Rivotanana. Je te conseille ça :
https://vimeo.com/59966300 Pass : preview.

Et comment j’ai fait le film entre 4 autres films se lit ici.

En regardant la ville intégrée avec les montagnes j’ai un flash ; j’ai envie de voir deux cités une par dessus l’autre et connectées via les montagnes qui ne font que s’étirer vers le ciel. Mon concept initial c’était d’aller dans un bar et de mettre en scène des femmes blanches de type couguar de 40-60 ans qui approchent de jeunes hommes malgaches, pas mal le contraire de tout ce qu’on avait vu dans les bars malgaches en soirée. Finalement après quelques bières en soirée je trouve le moyen de jumeler les deux concepts et décide de tourner le lendemain. Je me couche donc ce soir là sans organisation, sans acteurs et avec un scénario qui tient sur 2 post-it remplis. Je me donne l’ordre de tourner mon film le lendemain matin peu importe les circonstances.

C’est absurde mais je me cite moi-même cette fois.

Film

Kino à ne pas manquer

Tsé des fois je présente un film. Des fois c’est un film pas pire pentoute. Pis après j’essaye de le soumettre à des festivals. Ça marche bien, ou ça marche moins bien. Des fois le film est juste pas majeur. 1 ou 2 ans après, je finis par le mettre sur Synaptic.tv.

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Vendredi soir. C’est Sinusoïde. C’est mon petit préféré de la dernière année. Ça va être présente à Kino. Après le passage du film à Interfilm à Berlin au RVCQ et au FCVQ, j’ai même retapé la colo, refait des effets et coupé quelques frames. Je ne suis pas trop nerveux. Mais j’ai bien hâte de le présenter. Je suis content. Ça me ressemble. L’export final est en train de sortir pendant que j’écris ici. Pis la musique de Aliceffekt est juste malade. Mais anyway, c’t’un génie, c’pas compliqué. J’suis sûr qu’il code dans ses rêves.

Et pis voilà. Il y a un défi mensuel aussi. C’est un défi de film chorégraphique. Je m’étais lancé il y a 2 ans précisément dans cet espèce de tournage sur une montage de ski. Nous sommes arrivés à Gore à 2h de la fermeture avec des billets gratuits dans une saison presque terminée. Ça fait du tournage short and sweet ça. Le mois dernier. 2 ans après. Sans avoir réellement pensé à comment je ferais suite à ce tournage. La gang de Kino annonce le thème du défi que je n’avais pas entendu avant. Faute d’avoir été absent au meeting. Je flashe bein raide. 1+1. La suite de mon film à Gore c’est pour être une chorégraphie. Je call Simon Beaupré que je sais qu’il détient deux éléments dont j’ai absolument besoin. Je lui dis ce que je veux faire. La semaine d’après. Le 21 mars exactement, nous étions en train de suspendre Iphy après un plafond pour une chorégraphie rocambolesque. Ça passe vendredi à Kino. C’est déjà demain. C’est un défi chorégraphique. J’ai hâte aussi. J’ai l’impression que tous mes temps libres sont passés à finir ce film là qui a soudainement repris vie après 2 ans de rien du tout. Ça fitte dans le défi. Mon rendu n’est pas fini, je continue à jaser.
MovieClipping

C’est un défi que Gaba a aussi relevé. C’est son premier Kino.
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Une première projection de film publique. Mettons qu’elle fitte dans le thème avec son précédent clip. Iphy joue dedans. C’est traumatique. 12 minutes remaining à mon rendu. Je continue.

Jesse Malcolm Sweet présente un film. C’est un crisse de bon film. C’est en pellicule 16mm. Je suis brièvement dans le film. Je parle de moi et Iphy, c’est mon blog. Non?

Mais t’as des trucs de plein d’autres gens.
https://vimeo.com/63012621

Ça va être bon. Inégal. Spécial.

Mon rendu AFX est fini. Je balance ça dans Premiere et j’exporte. Dentiste demain 8hAM et après plein de merveilleuses choses secrètes (pas pour si longtemps) pour Ubi.

Après, c’est au Théatre Rialto à 8h30 pile.