40 minutes de marche jusqu’à la gare de Moscow à Saint-Petersbourg.
Transsibérien!! Ok, c’est pas encore la Sibérie mais St-Petersbourg et Moscou c’est un trajet d’environ 7-8h fait de nuit et alors on pourra dormir dans un train. Avec notre billet électronique c’est relativement aisé de se retrouver et nous passons avec brio les étapes de notre entrée avec la présentation du passeport et du billet.
Dans notre chambre/cabine, on trouve rapidement tous les tours ; il faut soulever le banc principal pour avoir un grand espace de rangement. Il y a du rangement derrière les appuis-tête et dans une zone par dessus le corridor. On trouve rapidement l’échelle pour monter sur les lits du haut et on comprend vite que le banc principal du bas se transforme en lit en tirant vers le bas tout le dossier. L’espace est intelligent. Tellement intelligent qu’on se dit qu’on a l’air dans un train neuf ou dans une classe supérieure ; ça ne ressemble pas aux photos de transsibérien qu’on avait vu. C’est luxe et tout est neuf.
C’est plus tard qu’on aura droit à une cabine semblable dans un vieux train vintage avec peu d’éclairage et des toilettes qui sentent partout dans le train…
Notre seul compagnon de cabine se met graduellement à converser avec nous. Nous échangeons longuement avec son anglais adéquoit mais lent devant deux bières adéquoites. La chaleur du train grimpe en flèche quand le chauffage s’allume alors qu’il ne fait pas très très froid dehors (13-15 degrés?) et qu’il ne fait pas froid en dedans. L’hotesse du train, il y en a une par wagon pour s’occuper de tous les passagers, vient converser avec notre ami russe et on comprend très vite que le chauffage est dérèglé et qu’elle ne peut rien y faire. On s’endort finalement dans un sauna de fou. Il fait au moins 40. On capote. La fille de la cabine d’à côté est nue.
Durant la nuit, alors qu’on sue notre vie, un russe saoul fait éruption dans chaque cabine. Je l’avais entendu entrer à 2 cabines de distance, ensuite dans la cabine à côté de nous. Dormant à moitié j’étais dis que c’était un employé et que c’était à propos de la chaleur hors de contrôle. Pas longtemps après c’est ce gars saoul qui entre dans la cabine et qui se plante dans le milieu à rien faire. C’est Iphy, au deuxième étage, à qui il adresse finalement la parole. Il est saoul et curieux et lui demande de où elle vient. Elle répond « Canada », mot qu’il répète alors sans cesse à haut volume. « CANADA!? FUCK!!??! CANADA!!!%?! Fuuuuuuuuuuck! CANA-DA!?? Fuuuuuuuck » visiblement impressionné de la distance de notre pays natal en utilisant probablement le seul mot anglais de son répertoire. Iphy lui fait comprendre que nous dormons et que la visite est un peu non sollicitée. Il touche le bras de Iphy et s’exclame « You’re BURNING! ». Comme la chaleur monte, il parait que c’était encore plus chaud en haut qu’en bas. Notre super dude saoul s’en va en lâchant la perle suivante : « You know you should lock the door ». Merci du conseil dude, la prochaine fois on saura que c’est pour laisser les gens comme toi dehors.
Funky. Le lendemain, on est à Moscou. On est dégeux et plein de sueur.