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Montreal Fantasia 2007, review!

Partie 2

The devil dared me to 
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=25
32.jpgAprès une alerte à la bombe à Fantasia, The devil dared me to a finalement été présenté. Un film intensément drole sur un aspirant cascadeur nommé Randy. Randy a comme idole depuis sa jeunesse un autre cascadeur trou de cul nommé Dick: « You’re a dick Dick! » C’est au cinéma facilement un des personnages les plus trou de cul jamais représenté. Il met les autres en danger, n’a pas de respect pour les autres, narcissique, égoiste, saoul, agressant, il réussit rapidement et facilement à se classer dans ces méchants qu’on adore détester. Randy rêve de devenir cascadeur et croit tellement à sa bonne étoile qu’il prétend à une fille qu’il aime bien (nommée Tragedy et mutilée dans son enfance par le con de Dick durant une cascade manquée) qu’il fera une cascade auprès de Dick… mais Dick n’en a aucune idée. Avec elle durant un spectacle de cascade, Randy profite d’un moment que Dick démolit un figurant dans une autre cascade manquée pour se lancer vers la gloire et exécute et réussit une cascade devant la foule. Immédiatement, un producteur qui voulait lancer une tournée en Nouvelle-Zélande de spectacles avec Dick force Dick à avoir Randy dans son équipe de cascadeur. Dick, jaloux du talent inné de Randy, essayera ensuite de le tuer en sabotant ses cascades dès qu’il en a l’occasion. Un coup de coeur trash du festival cette année pour moi. J’ai adoré le film et son audace de se lancer dans des blagues totalement immorales et gore. Par contre, les bandes annonces du film sur youtube sont peut-être un peu trop intenses et trash pour servir le film comme il se devrait. C’est à signaler que le film n’offre pas 2 heures non-stop de blagues, d’explosions et de vaumi. Le film se calme parfois pour mieux développer l’histoire mais sans jamais tomber dans la lourdeur. Le générique de fin est agrémenté d’une mini rétrospective vidéo de 10 ans de cascades des acteurs/cascadeurs principaux (Randy et Dick dans le film). C’est interessant de voir que ces deux gars là ont donc déjà beaucoup de vécu télévisuel en Nouvelle-Zélande en tant que cascadeurs et acteurs, peut-être à la saveur de Jackass. C’est sûr que je vais rechercher sur le web pour trouver plus de leurs films/émissions. La période de question de Fantasia s’est aussi terminée sur Chris Stapp (Randy) se tirant deux fois violemment dans les premières rangées du Theater Hall de Concordia. Magique.
Éléments d’info supplémentaire (équeurant): http://www.youtube.com/watch?v=OYfWUnDIZgc

The wizard of Gore
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=46
33.jpgC’est un beau hasard ou prétentieusement réconfortant que les deux seuls films que je n’ai pas aimé à Fantasia 2007 furent 2 films que j’ai pu voir gratuitement. Pour Wizard of Gore, ce sont deux billets déjà gratuits (billets à 0$) que nous avons trouvé par terre, les rendant doublement gratuits pour moi. Je reproche la même chose à The Restless qu’à Wizard of Gore, que c’est très frustrant d’aller voir un film qui ne se démarque pas particulièrement. Dans Wizard of Gore, l’intrigue tourne autour d’un magicien (Crispin Glover, freak comme d’habitude) qui torture ses cobayes devant une foule et que le lendemain les cobayes sont retrouvées mortes dans des circonstances similaires. Les constantes sont que le magicien prend toujours ses cobayes dans l’assistances et qu’après le tour de magie, la cobaye est montrée vivante… comme si rien ne s’était passé et que tout n’est bel et bien qu’un tour de magie. L’enquête tourne autout de ça; quel est le tour et qui serait responsable sinon. Mélangé à tout ça est le personnage principal, pratiquement un psycho qui vient rapidement à ne plus savoir ce qui est réel et faux. En terme de réalisation, on se fait souvent servir de typiques séquences de réveil en sueur: « Oh mon dieu! Est-ce que tout celà n’était qu’un rêve!? » Pour présenter cette escalade vers la folie dans cette enquète, dans le pire des cas, on se fait servir des doubles scènes de réveil et même il y a souvent le décor qui clignote pendant un dialogue pour laisser voir un décor alternatif àla Matrice comme si rien n’était réel à ce moment là. Esthétiquement, le film est beau, les décors sont riches et interessants tout en restant très typés avec ce que l’on s’attend d’un film d’horreur avec les Suicides Girls comme actrices dedans. Je pense que le descriptif c’est emo-punk-gothique… Je ne me cache pas que dès le départ ce n’était pas ma tasse de thé comme film, je gardais tout de même un esprit ouvert… le souhait de me faire surprendre par un film excellent et unique. Mais ça n’a pas été le cas. Au moins, ce n’est certainement pas un film moche, pénible ou totalement mal foutu.

Postal
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=183
34.jpgLa grande question de Fantasia 2007 cette année pour beaucoup de communautés internet: « Et puis, comment c’était Postal? ». Ce sera dur à avaler, mais Postal est un foutu bon divertissement et déjà le mot se répand sur le web… twitchfilm.com, dreadcentral.com… Je ne suis pas persuadé que le film est porteur d’un message aussi profond que Uwe Boll nous laissait entendre lors de la période de question mais il reste que Uwe porte un message très solide avec Postal; fuck les conventions et la facon de vivre américaine est plein de fautes. Dans la période de question avec Uwe Boll, des enjeux solides ont été discutés tels que la guerre en Iraq restant toujours injustifiée, la multiplications des comédies américaines moches qui se ressemblent toutes, la culture américaine et le réchauffement climatique. Du même coup il en profite pour démolir le cinéma américain en général qualifiant précisément plusieurs films de navets (il n’a pas pris le temps de nommer tout le catalogue des films). « Juste parce que c’est Clint Eastwood qui réalise un film de guerre, ça va être nominé aux Oscars ». C’est amusant, et partiellement vrai… c’est simplement une citation surréaliste venant d’un réalisateur qui a eu des budgets de productions excessivement élevés et qui a quand même produit des navets inimaginables et historiques; House of the dead: 12 millions, Alone in the dark: 20 millions, Bloodrayne: 25 millions. Malheureusement pour Uwe Boll qui se lance encore dans les projets d’adaptations de jeux vidéos, il ne nous apprend rien de nouveau sur les malheurs mondiaux et a peine à démontrer en quoi il serait mieux. Ce n’est certainement pas avec Bloodrayne 2, Far Cry ou son film d’horreur, Seed, qu’il va pouvoir porter son message contre la pollution plus loin. Il pourrait même se faire un capital de publicité gratuite en prétendant qu’il gère les premiers plateaux de tournages écologiques de l’industrie du cinéma. Dans Postal, le Dude, le personnage principal, appelle subitement à la paix quand les terroristes, les voisins et la police lui tirent dessus. C’est un discours plein d’espoir, très motivant mais surtout très kétaine sur une musique héroique parlant d’échanger les balles contre des calins car nous sommes tous des frères et soeurs et nous devions nous aimer. Je suis parfaitement d’accord, mais peu réaliste à demander dans le contexte d’une tuerie. Tout les personnages sont très émus mais décident quand même de recommencer à tirer sur lui avec des armes lourdes. Pendant la période de question, Boll a expliqué qu’il a voulu mettre ce discours moral kétaine dans son film et le détruire aussitôt car c’est le genre de discours que l’on voit fonctionner à la fin de quelques films américains. C’est donc évidemment de montrer que ces discours sont faciles mais que dans la réalité, quand c’est le temps de passer à l’action et de le mettre en marche, tout le monde s’en fout contrairement aux films américains (il critiquait au passage les happy endings). C’était d’autant plus surréaliste qu’Uwe Boll vienne de parler de cette scène qu’il s’est lancé lui-même dans un discours facile sur le réchauffement de la planète et anti-Bush. Mais j’ai rien contre ça, de toute manière en parlant du réchauffement de la planète nous ne faisons que citer des études et essayer de sensibiliser le plus de gens possibles. Il en va de même pour la majorité des sujets importants et évoqués en tant que morales dans les films et je ne fais certainement pas mieux en critiquant son film ici et en faisant mes court métrages amateurs américanisés… Mais ça ne fait partie que du malaise que représente Uwe Boll en général; que peut-il bien se passer dans sa tête et pourquoi il reste toujours aussi sûr de lui-même. C’est étrange et très interessant en même temps. Ce gars là a un doctorat en littérature et est certainement capable de communiquer adéquoitement et avec passion de sujets modernes et engagés devant une foule. C’est ce qui s’est passé à Fantasia même si la barrière de la langue a été perceptible pour quelques questions… un francais qui pose une question en anglais avec un gros accent à un allemand avec un gros accent. La frontière de ce que Uwe Boll pense et de ce qu’il produit sur film semble donc être une montagne. Pour Postal, il prétend lui-même s’être fait plaisir, d’avoir scripté et de ne rien vouloir censurer. Il prétend sans hésitation que c’est son meilleur film. Est-ce que ce serait donc le vrai Uwe Boll, sa vraie vocation. On fighting (and winning) against all of his critics in a boxing ring: « You see what happens when people get hit in the head? They like my movies! ». POSTAL!!! Revenons à Postal. Isolé de son réalisateur, je répète que Postal est bon. Très bon. C’est son meilleur film… et pour emprunter des mots que j’ai vu sur dreadcentral.com je dirais aussi que le film a un degré d’hilarité, de vulgarité et d’engagement que Troma n’a jamais réussi à atteindre en plus que 20 ans de films (voir ma critique de Poultrygeist). Des bébés écrasés, une foule d’enfants morts, des viols de nains, des croix gammés et du nazisme, un guru nu qui fait un numéro 2 devant la caméra, une utilisation méchante d’un handicapé, de la pédophilie, du racisme, des tueries gratuites, des jokes de grosses, du sexe sale, des jokes de trailer trash, du grattage de couilles, un policier noir qui descend de plus de 6 balles de shotgun une asiatique au volant de son véhicule qui ne parle pas anglais et qui ne démarre pas sur le feu de circulation vert. L’histoire tourne autour du personnage principal nommé The Dude. Pseudonyme rappelant le Grand Lebowski, les deux personnages sont très différents. The Dude dans Postal est rapidement étiqueté comme un perdant qui continue quand même à foncer dans la vie (comparé à Lebowski qui est un perdant cool qui se la coule douce dans la vie). Dans une scène absolument hilarante, il se fait refuser un emploi. Dans une autre scène tordante et violente, il se fait refuser l’aide sociale car il arrive en retard au guichet après une tuerie sanglante. Aussi, un type ne cesse de l’harceler et lui quêter de l’argent dans la rue, sa femme obèse le trompe (là aussi on le découvre dans une multitudes de scènes excessivement grotesques) et son oncle à la tête d’une secte ridicule et libertine a besoin de lui pour un vol pour se faire de l’argent. Bref, je pourrais continuer encore beaucoup de paragraphes en n’évoquant vaguement des anecdotes du film. C’est justement le genre de film qu’est Postal. Beaucoup de séquences et de scènes vues dans le film ont cette valeur; de s’en rappeler par la suite, d’en reparler, de les raconter aux autres, d’en rire encore. C’est donc un film très précieux à ce niveau et riche en scène mémorables. Les scènes mémorables c’est surtout des scènes qu’Uwe Boll pousse la grossièreté à son maximum et fonce dans les tabous. Ça vaut la peine. Un autre fait interessant est que Postal le jeu a vendu 80% de ses copies dans les états redneck… Uwe Boll s’est bien défendu de vouloir faire un film pour ces gens là, il les déteste pratiquement. C’est donc interessant de voir son désir de se détacher à la fois des films où un gars pête sa coche comme dans L’enragé, Edmond et Taxi Driver et des films destinés aux redneck sudistes. C’est aussi un film Anti-Bush, plein de duels moratoires, d’injustices, d’humour, d’explosions, de sudistes trop armés et de blagues de terroristes… Ça n’arrète tout simplement jamais. Même la scène finale et son origine est sublime et fataliste tout à la fois. Au niveau de la réalisation, c’est efficace comme c’est présenté. Techniquement, Uwe Boll nous épargne ses « Avid farts » et d’un montage inutilement MTV/vidéoclip hyperactif. C’est sans réels artifices contrairement à House of the dead mais tout est dans les subtilités, les décors, les accessoires et les gags visuels qui sautent de partout. Tous les acteurs sont à leur place, sont convainquants et aucun ne semble être mal à l’aise et/ou artificiel. La trame musicale est digne d’être achetée tellement elle est bonne et appropriée.
Vraiment, Postal est sorti de nulle part.

The world sinks except Japan
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=26
35.jpgQue ce film à causé un froid dans la salle après sa présentation. Ce n’était pas que le film était si offensant au niveau de son contenu c’est que plusieurs ont trouvé que le film était maladroit dans sa méthode de livrer ses messages et/ou que le film était simplement endormant. Pour ma part, j’ai bien aimé le film mais si c’est évident que j’ai très peu ri comparé à ce que je m’attendais du film; des attentes basées sur l’hilarant Calamari Wrestler, un bijou absurde du même réalisateur présenté en sa présence à Fantasia 2005. Les événements et dialogues de ce film ne provoquent pas spécialement de fous rires attendus chez  une comédie mais provoquent quand même beaucoup de réactions. Dès le début, c’est aussi clair que c’est une grosse farce japonaise et que l’ont manquera beaucoup de blagues et de références simplement par le fait que nous n’avont pas tout le contexte social du Japon et leur protectionnisme contre les « Gaijins ». Le concept: les États-Unis, directement présentés dès le début comme les king du monde, coulent sous l’eau et la population des États-Unis doit émigrer vers le reste du monde. Les grand pays du monde acceptent un nombre précis d’immigrants, quelques millions ou dizaines de millions mais c’est surtout la folie furieuse pour se sauver des États-Unis et les américains chanceux finissent avec un status de réfugié dans un autre pays. Rapidement, tous les pays sauf le Japon tombent et là c’est le bordel total. Toutes les monnaies des autres pays ne valent presque plus rien immédiatement et les gaijins au Japon sont rapidement traités en esclaves avec en bonus de belles scènes ridicules d’une esclave américaine aidant son maitre japonais à aller aux toilettes et en lui demandant si ce qu’il veut faire c’est un numéro 1 ou un numéro 2. C’est le bordel pour les acteurs et actrices américaines qui sont habitués d’être importants et riches dans la société et qui se retrouvent à ne plus rien valoir à l’échelle des japonais… et c’est le cas de tous les gaijins. Le film se plait surtout à présenter le sort d’un acteur prétencieux et riche et de sa femme, actrice aussi. Évidemment que ces passages stimulent notre plaisir à voir du monde qui pétent plus haut que le trou pour ensuite les voir redescendre rapidement aux enfers… le film gère par contre très bien l’humanité de ces deux personnages … j’y reviendrai plus tard. Dès le départ, il y a de belles réflexions dans le film sur les catastrophes planétaires ou plus précisément les réactions protectionnistes et/ou la politique d’immigration actuelle du Japon. En tant que Québécois, nous ne nous sommes interrogés dernièrement sur les accommodements raisonnables (ou on peut dire que nous nous sommes fait marteler d’accommodements raisonnables par les médias). Reste que la question est actuelle et pertinente; quel est l’équilibre en l’immigration, l’assimilation forcée, la liberté et la tolérance. Il est clair qu’une société qui accepte l’immigration de masse doit être beaucoup plus tolérante car on ne peut jamais garantir que l’immigré s’intègrera parfaitement dans sa nouvelle société surtout en lui laissant un degré de liberté adéquoit; il est même très libre de détester sa terre d’accueil. À l’opposé, quand on force l’assimilation, on brise la tolérance et on brime les libertés de l’immigré pour en principe garder équilibrée l’environnement de cette société unifiée. Voilà, c’est une décision à prendre et c’est encore une fois une décision libérale ou conservatrice (aucun rapport avec les partis politiques canadiens). Dans le film, beaucoup de répliques vont en ce sens… les japonais du film ont choisi d’assimiler tout le monde face à la menace de milliers de cultures autres que japonaises. Ce qui est amusant et moins compliqué dans le film, c’est qu’on met face à face les cultures américaines et japonaises, c’est tout. C’est logique étant donné qu’un des enjeux mondiaux depuis le début du siècle a toujours été de limiter les dégats de la culture américaine sur les cultures et les économies locales. Par exemple: le gouvernement de la corée a limité longtemps par des lois la proportion de films américains. Sinon des mouvements populaires (et internet) banissent souvent les films américains épais et c’est une bonne chose. Pourtant, à la base c’est une culture avant-gardiste. On entend parler (et beugler) les américains à propos de leur liberté. Illusoire ou non pour les américains la liberté en tant que tel est une valeur qu’ont chéri tous les peuples qui se sont séparés d’une emprise ou d’un empire (amusant comment les deux mots se ressemblent). Au Québec, nous avont longtemps été persécuté par les canadiens anglophones; on voulait se séparer. Maintenant, par la diplomatie, par la modernité, les problèmes sont minimisés, mais ça c’est un autre histoire; c’est de la politique québecoise. Bref, le mouvement fondateur des États-Unis c’était la liberté contre les anglais. C’est possiblement la meilleure nuance avec la culture américaine et mondiale américanisée; nous gardons ce qui est de meilleur et l’assimilons à notre folklore, et critiquons le reste quand ça dépasse les limites et c’est normal, de bonnes idées resteront à travers le temps de bonnes idées. Là la liberté devient une justification pour bombarder l’Iraq et/ou un mot motivant pour unir les américains, pour montrer plus de drapeaux ou pour piler sur les autres et manquer de respect. Peu importe que l’amérique se porte l’emblême mondiale de la liberté même si c’est une tendance évolutive qui n’est certainement pas qu’américaine, j’en arrive au point. Le film aborde ces sujets parfois d’une facon détournée, sinon c’est de plein front que ces idées sont abordées. Une des valeurs américaine (je vous rappelle que le film est de base un clash des valeur japonaises et américaines) qui sort gagnante dans le film est à propos de l’égalité des femmes. Premièrement, on s’entend pour dire que le Québec a été vraiment en retard là dessus (le droit de vote, le québec rural) et qu’une couple des pays du moyen orient n’ont pas encore compris le concept de respecter une femme et de la laisser libre (l’emprisonnement/exécution pour adultère…). Au Japon, on dirait que la société se prélasse dans une définition de l’équibre du couple qui parait ou paraissait équilibrée: le gars travaille et paye pour tout, la femme lui fait à manger, l’aide dans son travail et élève les enfants. Dans le film, on présente l’orientale comme étant une femme docile et obéissante… gérée parfaitement dans un environnement masculin. C’était les mêmes valeurs d’une facon universelle. Moi je me rappelle des valeurs des Pierrafeux, de Délima (même si elle était plus intelligente que Fred Cailloux), des cours d’histoire… Le film présente à travers ce conflit mondial des micro-histoise qui vont en ce sens. Sans vouloir révéler de punch, une occidentale mariée à un oriental qui profite de la crise mondiale pour se prendre 3 esclave sexy américaines le laisse à cause qu’elle rencontre l’acteur américain superficiel que je mentionne plus haut dans ma critique. Elle est occidentale mais profite des avantages d’être une japonaise en étant mariée à un Japonais. Elle croise donc l’acteur américain superficiel sans le sous et dans la rue. Elle lui parle de ses premier films, de comment elle était tombée en amour avec ses personnages. Il est flatté et humble face au compliment. Il répond gêné que ces rôles correspondent à ses débuts qu’il aimerait oublier car c’était des rôles ridicules. Elle lui rétorque qu’après ces films elle ne l’a plus aimé car il s’était éloigné de ses vraies valeurs et donnait l’impression d’être fake et prétentieux. Elle lui dit que cette lueur d’antan est de retour maintenant dans ses yeux. Il aquièce et répond: « C’est que je me remet à avoir faim… » C’est connu qu’être vulnérable rend beaucoup plus sensible, cette scène l’a illustré avec brio. C’est donc cette femme occidentale qui finit par quitter son mari oriental traditionnel (la femme obéissante, le repas déjà prêt en arrivant… etc.) pour choisir de vivre déportée et en danger avec l’acteur redevenu humain et émotif à cause de sa vulnérabilité. Dans la dernière tentative de son mari de la retransformer en femme au foyer docile il lui dit: « Si tu vas avec lui ailleurs qu’au Japon, tu pourras te faire violer par des sauvages ». Elle lui répond qu’elle aime mieux ça que de subir la même chose au Japon. Avec mes dérapages, on dirait que c’est un film intensément sérieux et politisé… non, pas du tout, c’est un film ironique, absurde, parfois trop long. Mais en dérapant longtemps sur les sujets et les jokes insérées un peu partout, il y a assurément du bon matériel et c’est ce qui m’a fait aimer le film par dessus tout. C’est, je pense, la magie du film; donner beaucoup de sens différents à des événements présentés. Est-ce que le film était une critique de la domination américaine mondiale, une critique des valeurs superficielles en général, une critique des valeurs japonaises traditionnelles, une critique du « stardom » et de l’élite artistique, une critique de Bush et Rumsfeld (le premier ministre japonais et son ministère de la défense agissent pareil!), une critique du traitement hostile entre le Japon, la Corée et la Chine ou une… arg!!
C’EST TOUT EN MÊME TEMPS! C’est un film hostile, méchant, raciste, intense… mais qui reste quand même une bonne représentation des pires comportements en général. J’ai bien aimé.

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Fantasia, les critiques

Je joue encore au critique.

The Restless 
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=11
231.jpgEn ayant vu n’importe quel film épique romance/action/fantaisie avec combattants amoureux qui volent, vous avez déjà vu en partie où en totalité le film The Restless. Le fait que le script n’est jamais vraiment à son meilleur tout au long du film et qu’un impression de déjà-vu reste en suspention m’a relativement fait décrocher rapidement. J’étais quand même curieux d’avoir la suite des événements, c’est simplement qu’à chaque péripétie, je me retrouvais aussi blasé qu’au dernier événement. Dans cette épopée surnatuelle et grand guignolesque, une des plus grosses failles du script est qu’on sent un manque de conviction et d’explication dans la motivation du méchant. L’attitude de chien battu déprimé du personnage principal tout au long du film non plus ne m’a pas aidé à avoir de l’empathie pour lui. De le voir s’acharner à reséduire son amoureuse qui ne se souvient plus de lui et qui ne ressent plus ses émotions comme une humaine est difficile et plutôt sans récompense. Dans la conception du film, un effort particulier est allé à la direction artistique; évidemment qu’on se fait servir des décors somptueux, des combats léchés et des effets spéciaux réussis, mais c’était aussi le cas pour de nombreux films du même genre qui étaient franchement plus divertissants.

S&Man 
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=228
241.jpgVendu comme un documentaire amateur, c’est beaucoup plus un docu-fiction tourné de façon volontairement chaotique…. L’intérêt du film réside justement dans cette ligne étrange entre la fiction et la réalité d’abord dans les snuff films des réalisateur interviewés et ensuite dans les interviews eux mêmes. Une partie de la mission du réalisateur de S&Man c’est de trouver s’il y aurait des vrais réalisateurs de films de viol ou de snuff. À travers sa quète, il interview et étudie la méthode de plusieurs réalisateurs dans le domaine et recueille les commentaires de thérapeutes et d’autres intervenants dans le milieu. On plonge donc littéralement dans ce milieu de sexe et de vidéo tordu. Au delà d’être tordu, le documentaire reste très humain et même comique. Une actrice vétéran de ces films est interviewée et on voit tout de suite qu’elle s’amuse dans son travail que ce soit en train de se faire enlever et abuser par des extra-terrestres ou en se faisant tirer entre les jambes par son clone (!). C’est du sexe déviant et des fantasmes mis d’une façon amateure sur vidéo et vendu à des geeks dans les conventions d’horreur à 30-50$ le film. Ce n’est pas moi qui dit ça, c’est le film qui se met rapidement à analyser le public cible de ces films de sexe/snuff/whatever et c’est très interessant. S&Man et ses intervenants identifient précisément ces types d’acheteurs comme étant des gens généralement gênés, ayant peu de succès avec les filles, des gens frustrés, des otakus, des mysogines. Sans généraliser, et sans pousser l’analyse extrèmement loin, le film prétent vaguement que ceux qui ont envie de voir des femmes se faire torturer sur vidéo, c’est par désir de vangeance car elles ne sont pas accessibles à ces personnes ou leur ont brisé le coeur. Le film parle donc directement de la vangeance du geek rejeté qui achète des films tordus pour satisfaire sa consicence. Le raisonnement se tient beaucoup et j’ai envie de me lancer sur une pente glissante en rappelant que les pires tueries récentes (et moins récentes) ont été justement perpétrés par des individus qui étaient très maladroits avec les femmes. Le tueur de Virginia Tech (sa blonde en a assez de son comportement creepy et le quitte pour un sportif), à Dawson (pas aimé des filles), à la Polytechnique (jaloux et peur des filles)… name it… le point en commun entre ces personnes c’est certainement pas qu’ils ont joué à Doom comme le prétend Jack Thompson c’est leur inaptitude à supporter le rejet sans péter les plombs. Donc S&Man est aussi interessant pour faire bouillir plusieurs sujets annexes au sujet principal. Après s’être aventuré dans l’analyse du public cible, le film nous présente un réalisateur qui donne sérieusement l’impression que ses snuff films ne sont pas des fictions et là c’est très très hot. La notion de documentaire (ou de docu-fiction) tombe rapidement et le réalisateur nous embarque dans sa quête à découvrir la vérité sur ce réalisateur weirdo en jouant avec son auditoire jusqu’à la fin et ça marche. En tout cas, je me suis laissé prendre au jeu, et j’ai bien aimé.

Viva
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=33
251.jpgUn film softcore délirant des années 70 – en inspiration. Tel que décrit dans le guide de Fantasia, c’est le travail acharné d’une seule femme qui s’est tappé la réalisation, les décors, le montage en plus de jouer le personnage principal de Viva. Le ton est toujours léger et reste en accord avec les films d’exploitation ou, justement, softcore des années 70; rires forcés et théatraux, répliques macho gratuites, regards forcés. En même temps, c’est à la limite l’étude psychologique d’une fille mésadaptée et perdue dans la révolution sexuelle des années 70 à travers des personnages tous aussi étranges et/ou comiques les uns que les autres. Face à un mari qui travaille toujours en overtime et qui s’éclipse pendant des semaines en voyage d’affaire avec ses skis (sans la tromper!), Viva découvre qu’elle peut être elle aussi autonome et libérée sexuellement. Elle vit cette libération en simultané avec son amie blondinette excitée et toutes deux vivent de folles aventures dans un agence de rencontre plutot cochonne. Par contre, ni Viva ni son amie sont à l’aise dans leur nouvelle vie « libérée » et finissent par … ah shit, c’est le punch. Bref, la réalisatrice qui était présente pour expliquer le film a confirmé que c’était sa propre vision et son vécu de la révolution sexuelle, une sorte de révolution pêle-mêle qui s’est fait avec les rêgles des hommes et donc qui n’était pas adéquoite pour les femmes. Dans le film, nos deux héroines sont justement très confuses et les hommes essayent toujours de coucher avec elles. Aussi excitée que Viva peut-être, dans sa révolution sexuelle, elle cherche quand même autre chose que des chiens en chaleur. Un film amusant, très drôle, rempli d’analogies qui était doublement agrémenté de la présence de l’actrice principale et réalisatrice pour nous passer son message plus complexe. Note particulière aux décors qui sont tous équeurants et au fait que dans Viva tout le monde est toujours en train de boire… TOUJOURS. J’ai revu Viva en personne après dans un pub Irlandais, un peu saoul, j’ai été la féliciter.

Aachi & Ssipak 
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=55
261.jpgMoi qui a l’habitude dans mes films de faire des jokes de toilettes manquées (Et si j’avais un requin, le vidblog du Japon, Légendes Rurales, Danger Pitou…) et bien Aachi & Ssipak c’est 1 heure et demi de jokes de toilette… heureusement, pas toutes manquées. Toute l’histoire tourne autour du concept que les autorités gouvernementales récompensent les citoyens par la merde qu’ils font car c’est maintenant une source d’énergie (la seule aussi efficace, on devine). Il y a donc un nombre très élevé de scènes de toilette; bonne nouvelle que ce soit un dessin animé. Un dessin animé vulgaire, rempli d’action, un peu kinky, rempli de références au cinéma américain, plein de gags et surtout très stylisé. C’est agréable à regarder du début à la fin. Je note au passage le policier le plus violent et badass jamais porté à l’écran, sa seule présence à l’écran était suffisant pour faire crier la salle au complet et il fait au moins à lui seul 500 morts. Dans la tradition des problèmes techniques Fantasia, la dernière bobine s’était déréglée et on a eu une sympatique entracte forcée dans le milieu la scène d’action finale sur des chariots de mine àla Indiana Jones.

Assmonster
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=256
27.jpgJ’avais beaucoup d’attentes pour ce film. Plusieurs critiques en font une éloge sans fin, ça inclus Mitch Davis de Fantasia et filmthreat.com. En plus, Bill Zebub est interviewé dans le film S&Man. On le présente comme un ivrogne qui fait des films d’exploitation sexuelle et des comédies cochonnes. On le voit allumer des vingtaines de bougies autour d’une comédienne aux seins nus couchée part terre pour ensuite lui appliquer du maquillage dans le dos avec un couteau. Bill Zebub est à ce moment tellement saoul pour tourner cette scène qu’il trébuche un peu dans les chandelles. C’est cocasse et c’est un bel instant de WTF. Assmonster est une comédie réalisée par Bill Zebub et le synopsis, relié directement à S&Man, parle d’un type (Bill Zebub lui-même) qui s’improvise réalisateur pour faire de l’argent dans les conventions de l’horreur car il est tombé sur un film amateur vendu 30$ dans ces conventions et il se dit totalement capable de faire de même tant la qualité de ces films d’exploitation est médiocre. Dans Assmonster, on suit Bill Zebub, son ami simplet et son copain prétentieux/perdant à travers leurs péripéties dans la réalisation de leur film. Dans le fond, c’est un long métrage amateur avec un bon concept mais une exécution volontairement bouetteuse. Beaucoup de bonnes jokes trash, beaucoup de seins nus, beaucoup de références aux films DIY, beaucoup de scène que c’est Bill Zebub en train de taponner une fille nue. Justement, c’est l’attitude pendant tout le film. Le film est presqu’un one-man show de Bill Zebub dans lequel on le regarde s’amuser, se faire plaisir, nous raconter des jokes, taponner multiples actrices. Tout dans le film est référenciel à son propre film comme s’il se critiquait d’avance en évitant tout de même quelques pièges typiquement désagréables des films amateurs. Tout est donc fait d’une facon assumée et souvent comique; Bill nous dit qu’être réalisateur amateur fait que plein de filles veulent se laisser taponner pour de l’argent, bingo, il nous le montre après. Bill nous dit qu’il veut simplement faire du fun et de l’argent avec son film et que l’auditoire a déjà été assez fou pour payer, bingo, il botche la fin et finit le film en queue de poisson. C’est presque sympatique. Je me suis bien amusé, Bill a une présence à l’écran qui est vraiment divertissante mais j’aurai toujours l’impression en repensant à ce film qu’il aurait pu être vraiment meilleur avec plus de discipline pour la fin et pour enlever les longueurs. On a invité Bill Zebub à un drinking game quand on l’a croisé dans un pub Irlandais, à la place il m’a donné 2 de ses nouveaux films. Hot.

Right at your door
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=231
28.jpgUne bombe sale (? une dirty-bomb) explose dans Los Angeles. Il y a des retombées à des kilomètres à la ronde. On ne peut évaluer exactement les risques mais la radio transmet déjà l’information qu’il y déjà de nombreux morts au centre-ville et dit à tous les auditeurs de s’isoler dans leur propre maison. L’air est toxique et la toxine dans l’air est contagieuse. Dès que la nature contagieuse de la bombe est révélée et officielle, les autorités deviennent spécialement rigoureuses dans leur façon d’empêcher une contagion généralisée. À ce moment là, le film est DÉJÀ terrifiant. Des exécutions sommaires et le chaos urbain en général est au rendez-vous. Le film reste majoritairement dans la maison isolée du personnage principal qui doit ensuite faire un choix déchirant basé sur l’information qu’il reçoit de la radio; sa femme qui était au centre-ville au moment de l’explosion arrive au seuil de la porte et veut entrer dans sa propre maison, tout en étant possiblement contagieuse. L’autre danger majeur c’est que des équipes de gars lourdement armés et avec masques à gaz passent systématiquement de maison en maison pour trouver des personnes infectées et/ou mal isolées dans leur propre maison. Le film est très réaliste dans sa façon de traiter une catastrophe qui nous dépasse totalement; c’est le chaos et l’information est hyper importante dans le câdre où une décision majeure doit être prise pour survivre. C’est le choix déchirant que fait le personnage principal de laisser sa femme, son amour, isolée dehors juste en face de lui. Le film est maitrisé, dynamique, interessant, boulversant et intense. J’ai adoré. Vivement une distribution dans les cinémas en amérique.

A Bloody Aria 
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=27
29.jpg« D’apparence intense et rempli de surprises« . C’est ce que j’avais écrit basé sur la bande annonce et le texte dans le guide de Fantasia, et c’est exactement ce que le film est. Un autre film délectable, dérangeant, tordu et vraiment unique. Ça m’a tenu en haleine du début à la fin. Très coréen dans son traitement, son humour (me rappelant de l’humour excessivement noir et ironique de Save the green planet ou de Sympathy for mister vangeance) ou dans l’étude de cas sur le bullying (comme dans Failan, Art of fighting et la majorité des films coréens en fait). Le film met en scène un loop complet de gens qui prennent chacun leur tour selon la situation un rôle de prédateur ou de victime. Comme disait le guide de Fantasia, le plaisir c’est donc de voir que chaque personnage est à la fois bon et très méchant avec l’exception de la seule fille du film qui n’est malheureusement qu’une victime dans toute cette histoire. Un film sauvage.

Poutrygeist: Night of the Chicken Dead
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=31
301.jpgNon, je ne peux pas faire une critique complexe d’un film de Troma, c’est pareil comme tous les autres films de Troma. Comme les autres, à regarder saoul, en gang. Avec plein de gore, beaucoup d’ironie, des personnages principaux complètement idiots et un message social contre les chaines de fast-food. En fait, c’est plaisant de voir un film de Troma autant « engagé », ça produit quelques dialogues savoureux contre l’industrie du fast-food. Mais bon, il y a toujours eu des messages passés dans les films de Troma sous la forme de personnages caricaturaux donc ce n’est pas nouveau ici mais c’est mieux maitrisé que d’habitude. Je me suis très bien amusé mais honnêtement la recette se ressemble déjà depuis longtemps. On note au passage quelques chansons amusantes.

Memories of Matsuko 
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=262
31.jpgQuelle bébitte étrange ce film. On passe rapidement du vidéoclip à MTV, au drame social, à la comédie, au film pour enfant, à la comédie musicale, à la tristesse, à la comédie romantique kétaine, au film gore hard et à l’humour noir. Il faut vraiment avoir l’esprit en éveil pour tout capter, c’est une grosse montagne russe qui réflète une vie plutôt difficile mais remplie de rêve. On suit donc la vie intense de Matsuko à travers son neveu qui doit faire le tri de ses objets personnels après sa mort. On enquète avec lui sur le meurtre de Matsuko en revoyant son passé. Le meurtre lui-même n’est pas sorcier, ce n’est pas du tout un film d’enquète et l’histoire de Matsuko se dévoile d’une façon plutôt ordonnée. Le charme du film est dans tout les drames que Matsuko a pu vivre qui expliquent la finalité de sa vie. Le film est intense, mais hyper léger en même temps grâce à la personnalité rêveuse de Matsuko qui rappelle Amélie Poulain. Mais le monde enchanteur de Matsuko vire toujours plus sombre que celui d’Amélie, même si les deux ont une façon semblable d’affronter la vie et de rechercher l’amour sous la forme d’un rêve. Matsuko est plus une mésadaptée sociale que son équivalente francaise. Matsuko a une relation difficile avec son père, sa soeur, elle se fait renier, devient prostituée, devient battue, devient meutrière, devient mariée, devient prisonnère, devient réclue, devient assassinée. Un parcours de vie intense et lourd où tout découle malheureusement de sa relation problématique avec son père. C’est Doc Mailloux qui serait content. La notion de l’amour qu’elle entretient dans sa tête est tellement forte qu’elle fait souvent le choix de ne pas se respecter au nom de l’amour… sûrement un pattern de femme battue – Matsuko a deux amoureux qui la batte. Il y a tant de chose à sortir et a analyser de son parcours de vie, c’est fascinant et en terme de réalisation, c’est toujours équilibré d’une façon à ce que le film ne soit pas déprimant. Visuellement, c’est toujours surréaliste, lèché, coloré voire même complètement psychédelique. Un look sur la bande annonce en dit long sur ça: http://kiraware.goo.ne.jp/trailer04.html … mais très peu sur le reste. J’ai adoré.

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Life sucks

Non, ce n’est pas un post de blog déprimé et déprimant. C’est quelques expérimentations avec le jeu real lives. Voici quelques extraits éprouvants de mes vies virtuelles en étant né à:

Port-au-Prince, Haiti
44 years old: A major tropical storm has hit Haiti. 68 people have died and 750,000 others have been affected. My family and I were not directly affected. My father has had malaria. My father has trichuriasis (whip worm). My brother Jacques has become an alcoholic.
46 years old: My son Bernard has died at age 5 in a road traffic accident.
48 years old: My son Serge has cutaneous leishmaniasis.

Osaka, Japon
6 years old: Began school. My mother has died at age 41 from kidney disease.
9 years old: My father has died at age 45 from suicide. My brother Kingo has moved out on his own.
14 years old: Receiving public assistance. Decided to steal. Stole goods worth 2,078,431 yen. Took up smoking.
15 years old: Decided not to give money to charity. Decided to steal. Stole goods worth 1,788,744 yen. Met a new girl I like very much, named Kiyoko Fujita. Rejected by Kiyoko Fujita.
17 years old: Began work as a beggar. Receiving public assistance. Borrowed 100000 yen in a one-year loan.
18 years old: Decided to steal. Stole goods worth 1,409,624 yen. Decided to commit a burglary. Caught attempting a burglary. Sentenced to 2 years in prison.
29 years old: I am suffering from clinical depression.

Montreal, Québec
17 years old: Decided not to smoke cigarettes. Avoided using drugs. Met a new girl I like very much, named Yvonne Vidal. We’ve begun seeing each other.
18 years old: Yvonne and I are now engaged. Yvonne Vidal and I got married this year. My wife Yvonne has graduated from secondary school. My wife Yvonne began college.
34 years old: My wife Yvonne has become an alcoholic.
39 years old: I’ve become an alcoholic.
71 years old: My sister Giselle’s girlfriend Pauline has diabetes. My wife Yvonne has died at age 71 from an accident caused by senile dementia.
73 years old: Died at age 73 from a heart attack.

Dire-Dawa, Éthiopie
3 years old: Sister Seble born. My sister Seble has had malaria.
4 years old: My sister Seble has had measles.
5 years old: I’ve developed goiter.
18 years old: Hurt in an accident.
19 years old: I’ve developed goiter. Dropped out of school. Need to look for a job.
21 years old: I have schistosomiasis.
22 years old: I’ve developed goiter. I have hookworm.
24 years old: A famine or food shortage has hit Ethiopia. 8,639 people have died and 6,100,000 others have been affected. Arrested by security forces for anti-government activities. Executed by government security police.

Grozny, Russie (en tant que femme)
5 years old: A major fire has hit Russia. 15 people have died and 72,000 others have been affected. My father has died at age 45 from suicide.
50 years old: My boyfriend Jamil and I are now engaged.
51 years old: Jamil Javed Akhtar and I got married this year.

52 years old: I’ve contracted tuberculosis. I was raped.Life.jpg

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Il y a encore un rave dans mon salon.

Amon Tobin et Infected Mushroom en show dans la même soirée, à 30 minutes d’intervalle, dans deux salles différentes.
http://www.youtube.com/watch?v=NLmgbu8SghY

Grosse soirée.
C’est fou comment ce post n’a aucune valeur intellectuelle. Au moins je vais être dans le bon mood; vide intellectuel au profit de la consommation accrue de divertissements, pour aller voir Transformers ce soir. Un autre « fuckfest » explosif de Michael Bay.

Edit: Que j’ai adoré; je ne me rappelle pas avoir vu brûler 150 millions de dollars aussi distinctement à l’écran depuis un bon moment…

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Et si j’avais un requin

Et si j'avais un requinAvec une soirée de première bien arrosée, la réaction au film était… prévisible. Et si j’avais un requin est carrément offensant et moron… mais ça fait probablement son charme. Testez le vous-même un peu partout online à partir d’aujourd’hui.

Sur SYNAPTIC.TV
Sur Stage6

En même temps, Francis été sélectionné pour le concours de Air Drumming. Allez voter pour lui sur www.fatwreck.com

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Fantasia 2007

L’annuelle cuvée de film est sortie à www.fantasiafest.com et je me suis déjà lancé dans les bandes annonces et tout le reste. Mes 10 films sont trouvés.

The Restless
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=11
Film coréen, épopée grand guignolesque typique
5 juillet – 19h00 – Theatre Hall

S&Man
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=228
À chaque année ça me prend un film immoral et je commencerais donc cette édition 2007 en force!
8 juillet 2007 – 19h30 – Théâtre DB Clarke

VIVA
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=33
La bande annonce est un gros turn-on
8 juillet 2007 – 22h00 – Theatre Hall

Aachi & Ssipak
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=55
Délirant.
9 juillet 2007 – 22h00 – Théâtre Hall

Assmonster
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=256
Trash
10 juillet 2007 – 17h00 – Salle J.A. De Sève

Right At Your Door
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=231
Un film catastrophe qui fout vraiment la chienne. En présence du réalisateur.
10 juillet 2007 – 21h50 – Théâtre Hall

Bloody Aria, A
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=27
D’apparence intense et rempli de surprises
12 juillet 2007 – 21h55 – Théâtre Hall

Poultrygeist: Night of the Chicken Dead
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=31
En présence du réalisateur. Ça va être totalement absurde.
14 juillet 2007 – 24h00 – Théâtre Hall

Memories of Matsuko
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=262
À chaque année à Fantasia je tombe sur une comédie légère qui me renverse et me fait sourire pendant une semaine… je mets mon pari sur ce film
15 juillet 2007 – 19h45 – Théâtre Hall

Devil Dared Me To, The
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=25
Un bon film trash, présenté par l’acteur et le réalisateur
20 juillet 2007 – 21h15 – Théâtre Hall

Postal
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=183
Première mondiale en présence de Uwe Boll. C’est clair que c’est sold out après quelques jours
21 juillet 2007 – 23h55 – Théâtre Hall

World Sinks Except Japan, The
http://www.fantasiafest.com/2007/fr/films/film_detail.php?id=26
En présence du réalisateur fou
22 juillet 2007 – 19h40 – Théâtre Hall

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Au Cinéma du Parc

À Dutrizac, Benoit avait reçu la réalisatrice Debbie Melnyk pour parler de Manufacturing Dissent. C’est un film rigoureux et amusant que j’avais bien aimé et qui exposait des points négatifs et manipulateurs présents dans les films Michael Moore. Les manipulations exposés n’étaient vraiment pas accâblantes comparées aux thèmes attaqués par Michael Moore dans ses propres films mais Manufacturing Dissent était simplement un regard amusant sur l’homme lui-même, son égo et sa déformation de l’information pour passer un message qui, selon Debbie, enlève de la crédibilité aux documentariste beaucoup plus rigoureux dans leur méthodes.

J’ai vu Sicko, le petit dernier de Michael Moore.

En fait, pour le moment, n’importe qui peut le voir en version moche sur google video. Le lien s’est retrouvé en première page de www.digg.com mais a été aussitôt effacé. Le film se télécharge un peu partout sur bittorrent. Ironiquement, Michael Moore a lui-même dit qu’il n’avait aucune objection à ça. www.rustylime.com/show_article.php?id=509 
Assez relax comme attitude, disons que c’est normal maintenant qu’il nâge dans le cash.

Bref, je m’accorde avec les critiques pour dire que c’est puissant, émotif, émouvant, … épeurant (plein de « é ») qu’il s’en tient plus aux histoires et aux témoignages, qu’il fait moins de narration et que le documentaire finit donc par être efficace pour illustrer le problème des compagnies d’assurance aux États-Unis et les soins ailleurs dans le monde. Reste que c’est un film de Michael Moore, il y a la musique mélo pendant un discours, du violon pendant une tragédie, de la musique pop/classique année 80 pour présenter les « méchants » et de l’ironie… la formule est la même et divertit toujours aussi bien. C’est vraiment à voir.

Les deux films vont passer prochainement au Cinéma du Parc: www.cinemaduparc.com