Notre petite expédition de la fin de semaine nous a fait découvrir samedi la montagne de Smugglers’ Notch. Belle ambiance en général avec son stationnement qui se donnait des allures le terrain de camping (BBQ géants et musique country trop forte incluse). La vue en haut était particulièrement magnifique et la montagne était aussi en très bonne condition considérant que le printemps est bien amorcé.
Hum, j’veux rester en vie.
J’ai attaché ma playsport à ma botte pour quelques tests maladroits.
Vidéo sur Youtube
Après le ski c’était le trip des microbrasseries qui commençait avec un tour guidé de Rock Art dans la petite ville de Morrisville et ses 2000 habitants. Je suis reparti avec un combo de la Belvedere Big IPA et de la gelée à cuisiner fait avec cette bière. La Pumpkin Imperial Spruce Stout était particulièrement excellente avec ses pointes très subtiles d’épinette et de citrouille (ouan c’facile de décrire une bière quand l’info est dans le nom).
À Waterbury nous attendait The Alchemist (A sur Beeradvocate). Mon plus proche exemple pour illustrer The Alchemist c’est le Trou du Diable à Shawinigan (A- sur Beeradvocate). Même genre de dédication à des bières spéciales et exceptionnelles, même encouragement des valeurs locales au niveau de la cuisine et sensiblement le même genre d’expérience même si la déco du Trou torche complètement The Alchemist. Les comparaisons s’arrêtent aussi rapidement car ce dernier ne laisse pas sortir ses bières en dehors de son commerce, ni en bouteilles ni en fut, pour contrôler toutes les étapes de la production jusqu’à au service final dans ta pinte. Avec son achallandage permanent, il parait, nous sommes restés en attente 30 minutes sur un comptoir/bar prévu à cette fin et avons pu goûter à la délicieuse Sterk Wit, une double blanche (très coriande & pelures d’orange) à 7.3% et l’étonnante Petit Mutant fermentée avec 3 types de Brettanomyces (champignons), 1000 livres de cerises et brièvement âgée dans des cask de pinot noir. Après c’était l’essai de quelques IPA renommées dans l’ordre de leur amertume (IBU).
À Burlington, après avoir pris possession de notre chambre de motel à 59$ puant (not-fresh Prince of Bel-Aire) et avec nos gueules de skieurs/planchistes épuisés, c’était direction American Flatbread Hearth (A sur Beeradvocate) pour les bières Zero Gravity. La marche du motel au brasseur est intense avec nos jambes raquées. De nombreuses poques sur Iphy suite à un sous-bois destructeur, que j’ai esquivé pour ma sécurité, se font déjà sentir. Dans le même périple elle a passée proche de tomber dans un ravin+ruisseau ; une vraie guerrière. Arrivé, c’est la Boognish Brown (Brune anglaise), la Local Potion (fumée au sirop d’érable du Vermont), la Wolaver’s Alta Gracia Coffee Porter (Café et vanille) et la Solstice Gruit (mélange herbal médiéval) qui nous amortissent encore plus. La Gruit est bien particulière avec ses épices et herbes abondantes tandis que la Local Potion reste peut-être trop subtile tant dans son goût fumé que l’érable. Les murs de pierre et la déco sont supers et la pizza faite au four à bois est supposément réputée mais pour un samedi soir on trouve l’endroit peu animé.
Dernière visite de la soirée, Vermont Brewery (B+ sur beeradvocate) et on se réveille rapidement grâce à une ambiance qui nous plait davantage et des samplers de Bombay Grab IPA, Burly Irish Ale (recette de leur ouverture il y a 22 ans), Forbidden Fruit (500 lbs de framboises, âgé dans un fut de chêne), Magnum P.A. (IPA), The Wee Heavy (120 schilling Scotch Ale) et Tulach Leis (style flamande, ale rousse avec brettanomyces). On aime beaucoup toutes les bières mais je réalise finalement que j’ai un problème avec l’astringeance élevée de la Forbidden Fruit, nouveau mot de mon vocabulaire de la fin de semaine.
Le lendemain, on passe à la brasserie Magic Hat à Burlington pour acheter de la merch. mais on est 45 minutes avant l’ouverture. L’usine a l’air funky mais pas assez pour être plus en retard pour notre 2eme journée de ski.
Après 2h30 de conduite dans des rues étroites et sinueuses et un traversier qui passe du Vermont à l’état de New York sur le lac Champlain, nous arrivons à Gore Mountain.
Un éventuel remplacement de traversier.
La montagne est beaucoup plus maganée que Smuggs par le printemps et les patchs de gazon sont assez présentes. La journée est déjà bien avancée (2hPM!) mais j’en profite quand même pour tourner un court métrage sur les pistes en 2 heures avec Iphy (et pas avec la petite Playsport, avec la T2I). C’est un petit délire que j’aurai probablement le temps de monter qu’en juin. Beaucoup d’effets spéciaux dans un hommage (trop) subtil à Heavy Metal (WAHT?).