J’avais été invité à la première Montréalaise de Goon, ayant participé aux effets spéciaux pour le film chez Atelier V. Il y a avait pratiquement tous les acteurs principaux du film : Seann William Scott, Liev Schreiber, Jay Baruchel et Alison Pill. Ça s’est fini en poutine, bière et bowling au dernier étage du Forum avec une conversation impromptue avec Stiffler par un gars plus téméraire de notre équipe.
J’étais déjà vendu d’avance mais le film est vraiment très drôle et ne tombe pas le piège d’être dénigrant pour personne ; pas de jokes racistes, trop sexistes, homophobiques ou de personnage rendu inutilement détestable à de fins de manipulation scénaristique. Les batailles de la fin sont particulièrement épiques et violentes. Une semaine après la première je me retrouvais à aller voir (et payer pour cette fois) la version française doublée par, entre autre, Patrice Robitaille, Raymond Bouchard, Yvan Ponton et Marc-André Grondin et Georges Laraque pour leurs rôles respectifs. La version française sonne encore plus débile, ce qui se retrouve à être une qualité vu les rires dans la salle qui étaient entendus pratiquement sans arrêt. Il y a de ces beaux moments où on voit un plan de la foule et qu’on entend un « ta yeule » bien senti provenant de la foule. Pourquoi? Parce que. Le doublage est beurré épais, bien fait et j’ai foutrement ri comme tous les autres, même le couple très âgé derrière moi.
En essayant de ne pas trop révéler d’info sensible de ce travail de VFX chez Atelier V, je peux vous dire qu’on est probablement présent à chaque fois que vous apercevez les éléments suivants dans le film :
– Chaque fois qu’il y a une télévision ou un écran d’ordinateur dans le film. Ça inclut les barres de pointages et autres graphiques nécessaires qui sont créés de toute pièce.
– Chaque fois que la patinoire n’a pas de logos. C’est vraiment beau une patinoire sans publicité en fait. Il fallait bien en inventer une via le compositing pour se rappeler que ça peut exister.
– Une scène sur un capot de voiture où les blessures d’un personnage sont complètement recréées et trackées numériquement avec son mouvement.
– Une séquence, présente seulement dans la version française, où ce même joueur entre dans la salle des joueurs et est quasi défiguré. Tout est ajouté numériquement.
– Quand des hockeyeurs pissent dans un trou…
– Quand quelqu’un se prend violemment un puck dans la joue.
– La majorité des fois où on voit un scoreboard de hockey.
etc…